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Que se passe-t-il dans le cœur d’un enfant qui n’est pas aimé ?

Source : Emotions via Nos pensées : https://nospensees.fr/que-se-passe-t-il-dans-le-coeur-dun-enfant-qui-nest-pas-aime/

Presque aucun père n’est disposé à admettre qu’il n’aime pas son fils. Cependant, cela arrive plus souvent qu’il ne devrait. Il suffit de voir un enfant qui n’est pas aimé pour immédiatement observer les traces indélébiles du manque d’affection. La différence entre un enfant qui est accepté et aimé et un autre qui ne l’est pas est abyssale.


Les raisons de ce manque d’amour sont nombreuses. L’une des principales serait que la décision d’avoir un enfant n’obéisse pas à un désir conscient et suffisamment raisonné. Il n’y avait pas de place pour cet enfant dans le coeur des parents et il ne fut pas possible d’en faire une.


Lorsqu’un enfant est l’objet de désaffection, il développe des comportements et des expressions qui expriment son désarroi et son malaise. Lui-même ne comprend pas ce qui lui arrive, surtout lorsqu’il est très jeune. Un enfant qui n’est pas aimé perçoit le monde comme un lieu menaçant, se sent seul et ferait n’importe quoi pour que tout cela puisse changer.


La situation se complique lorsque les parents refusent d’admettre consciemment qu’ils présentent un sentiment de rejet à l’égard de l’enfant. Dans de tels cas, ils conçoivent toute une série de rationalisations pour justifier la désaffection ou la maltraitance. Fondamentalement, ils prétendent que chaque agression, ou chaque indifférence, est réalisée pour le bien de l’enfant. C’est pourquoi l’enfant finit par se confondre et croire qu’il agit constamment de façon répréhensible.


L’enfant qui n’est pas aimé et la culpabilité


Il y a des mères qui disent à leur enfant qu’il l’exaspère. Ou qu’il est “insupportable”. Evidemment, beaucoup de mères qui disent cela sont sorties de leurs gonds ; cependant, il est également vrai que beaucoup d’entre elles étaient déjà dans un état de stress très élevé avant de commencer à interagir avec l’enfant.


Quelque chose de similaire se produit lorsqu’il est exigé de l’enfant quelque chose auquel ce dernier ne peut répondre, soit parce que les exigences sont trop nombreuses, soit parce qu’elles sont mal formulées ou qu’elles nécessitent davantage de compétences que celles correspondant au degré de développement de l’enfant. Il peut s’agir de rester constamment tranquille, de prêter attention pendant une longue période ou de mettre la table avec les mêmes capacités qu’un adulte. Dans de tels cas, ce sont les parents eux-mêmes, avec leur manque de discernement, qui génèrent leur propre frustration, et ce qui est pire, qui font que l’enfant se sente frustré et incompétent.


Un enfant qui n’est pas aimé perçoit que presque tout ce qu’il fait agace ses parents. Et que rien de ce qu’il fait ne suffit pour qu’ils l’acceptent enfin. Comme il ne dispose pas de la possibilité d’évaluer objectivement cette situation, il développe de forts sentiments de culpabilité pour tout cela. Il créera une perception négative de lui-même et développera une impuissance apprise : il a le sentiment que quoi qu’il fasse, le résultat est toujours le même, et donc incontrôlable.


Les traces du manque d’affection


Quand un enfant n’est pas aimé, son cœur se brise. Puisqu’il ne parvient pas à donner une forme ou une signification à la souffrance qu’il éprouve, il la manifeste de manière indirecte. Il développe des comportements ou des idées dont la fonction est de faire ressortir l’angoisse et la douleur qui vivent à l’intérieur de lui.


Certains des comportements qui révèlent le manque d’affection chez un enfant sont les suivants :


· Il développe des peurs et des phobies. A l’égard du noir, de certains objets ou d’animaux, de certaines situations. Elles sont incontrôlables pour l’enfant.


· Il devient très impulsif. Il ne peut contenir la colère, les pleurs, les rires ou toute autre émotion. L’expression de ses émotions est toujours exagérée.


· Il est instable. Aujourd’hui il veut une chose et demain une autre. Il change également de comportement d’un moment à l’autre. Il s’agit de quelque chose de typique chez les enfants, mais chez ceux qui perçoivent qu’ils ne sont pas aimés, ce trait est davantage prononcé.


· Il développe des comportements anxieux, tels que le fait de ne pas pouvoir rester tranquille ou s’immiscer tout le temps, ou tout autre type de comportement répétitif.


· Il a de la difficulté à se concentrer, à prêter attention, et tend à avoir des problèmes scolaires.


· Il devient invisible ou essaie de l’être. Il est là, mais c’est comme s’il ne l’était pas. Il essaye de se cacher, de passer inaperçu, de “ne pas exister”.


· Il présente peu de compétences sociales. Il se sent mal à l’aise ou est très transgressif lorsqu’il est avec d’autres enfants ou des adultes.


Un enfant qui n’est pas aimé, sans affection, devient très méfiant. Il montre de nombreux signes de confusion et d’agitation. Parfois, ils sont très sots et d’autres, extrêmement artificiels et formels pour leur âge. En général, ils ont l’air tristes, serviles et soucieux du renforcement.


L’être humain a besoin de caresses, de câlins et d’amour tout au long de sa vie. En particulier lors des premières années, ces signes d’affection sont les aliments émotionnels nécessaires à la croissance : ils représentent une nécessité fondamentale, comme manger ou dormir. Aucun parent n’est parfait, mais une fois que nous avons un enfant, obligatoirement, nous devons travailler pour qu’il se sente désiré et accueilli dans la famille où il grandira.

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