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Journée de la non-violence éducative

Source : Blog : http://www.seveilleretsepanouirdemaniereraisonnee.com


Aujourd'hui, 30 Avril, Comme chaque année en France, c'est la journée de la Non-violence éducative. De nombreuses manifestations ont lieu ici et là pour sensibiliser, tenter d'avancer sur ce chemin qu'est l'accompagnement plus respectueux de l'enfant.


Cette Journée, qui devrait être tous les jours tellement le sujet est primordial, est l'occasion de rappeler (ou faire découvrir) des fondamentaux. C'est également le moment de rappeler qu'il est plus que jamais nécessaire de porter un autre regard sur l'enfance.... et de se serrer les coudes entre accompagnants, Car c'est loin d'être facile...


À cette occasion je citerai donc Catherine Gueguen, qui, en guise de préface du livre "Élever son enfant autrement", écrit à propos de l'éducation positive / bienveillante / empathique / soutenante :


"Cette éducation a toujours ses détracteurs or (...) les recherches en neurosciences affectives et sociales* nous disent que c’est cette éducation qui permet le plein épanouissement de l’enfant.


Ces connaissances sont une véritable révolution. Nous avons la chance d’être à un moment de l’humanité où l’on sait ce qu’il faut faire pour que l’être humain soit heureux, se développe bien.


Il est extrêmement réjouissant de savoir que ces recherches scientifiques très pointues et très récentes sur le cerveau affectif et social de l’enfant confirment que cette parentalité positive se révèle la condition fondamentale pour permettre au cerveau d’évoluer de manière optimale.


L’enfant est alors capable de déployer toutes ses facultés affectives et ses facultés intellectuelles : il sait exprimer ses émotions, aimer, coopérer, il réfléchit, aime apprendre, découvrir, il a du plaisir à vivre.


Depuis des millénaires, dans le monde entier, la bonne éducation est de croire, en pensant bien faire, que faire souffrir l’enfant en le punissant, en l’humiliant verbalement, physiquement va lui permettre de progresser d’avoir un bon comportement et d’apprendre mieux. En fait les effets de cette éducation sont totalement contraires au but recherché par les adultes. Ce type d’éducation n’améliore pas du tout l’enfant et l’adolescent, au contraire, elle les rend insensibles, durs, sans empathie et débouche souvent sur des conduites antisociales (agressivité, vol, drogues).


Durant les premières années de la vie, le cerveau est très vulnérable, très malléable. Les relations que l’enfant entretient avec ses parents, son entourage ont des effets profonds sur son cerveau : sur les structures et les circuits cérébraux, sur les cellules cérébrales et leurs connexions, sur les molécules cérébrales et même sur l’expression de certains gènes.


Ces relations retentiront ainsi de façon déterminante sur le comportement social et cognitif de l’enfant, notamment sa capacité à surmonter le stress, à vivre ses émotions, à exprimer son affectivité et aussi sur sa mémoire et son apprentissage.


Nombre d’adultes s’interrogent : pourquoi tant d’enfants, d’adolescents sont agressifs, anxieux ou déprimés ? Les chercheurs nous aident à mieux comprendre les raisons de ces comportements. C’est une avancée majeure. Ils nous révèlent que ce sont les humiliations verbales et physiques subies par les enfants dès leur plus jeune âge qui modifient le développement de leur cerveau et engendrent ces comportements. Ils prônent une éducation empathique, aimante, bienveillante et soutenante.


J’entends déjà les commentaires : « Vous allez en faire des enfants rois, ils ne vont pas avoir de limites, ils vont faire n’importe quoi ! ». Pas du tout ! Car l’adulte transmet ses valeurs, donne des repères, un cadre, mais il le fait avec empathie et bienveillance, c’est là toute la différence.


Quand il voit que l’enfant n’a pas un comportement adéquat, il lui dit son désaccord et lui DONNE CONFIANCE : « Cela ne me convient pas, je ne suis pas d’accord quand je t’entends dire … , quand je te vois faire… Tu vas apprendre à faire autrement, je te fais confiance. »


Mais il ne juge pas l’enfant, ne le critique pas, ne lui fait pas de reproches en disant : « Ce n’est pas bien de…Tu es paresseux, égoïste… » Car ces paroles dévalorisantes entravent le développement de son cerveau, l’enfant perd confiance en lui et ne progresse pas, il devient anxieux, agressif ou déprimé.


Quand l’adulte est soutenant, bienveillant, empathique avec l’enfant il participe à la maturation progressive de son cerveau. Il permet le développement du cortex préfrontal et aussi d’une structure cérébrale extrêmement précieuse, qui nous permet d’être pleinement humain, le cortex orbito-frontal puisqu’elle a un rôle dans nos capacités d’affection, d’empathie, la régulation de nos émotions, dans le développement de notre sens moral et dans notre aptitude à prendre des décisions.


Donc cette parentalité positive, contrairement à ce que beaucoup pense permet aux enfants de devenir plein de vie, joyeux, sociables, coopérant, curieux, entreprenant et d’avoir un sens moral.


*Les neurosciences affectives et sociales étudient ce qui se passe au niveau du cerveau quand nous sommes en relation avec les autres, que nous éprouvons des émotions, des sentiments.

Belle journée à tous. Que de jolies graines soient plantées!

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