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La gratitude : 5 bonnes raisons de dire (plus souvent) merci




La gratitude! Au chapitre de la psychologie positive, c'est la nouvelle vertu qui monte. Une formidable arme anti déprime, comme le souligne la psychologue Rébecca Shankland dans "les Pouvoirs de la gratitude" (Odile Jacob).

Remercier, c'est bon pour la santé

Entre un tonitruant bonjour et un au revoir décomplexé, le petit merci est souvent chuchoté timidement. Et ce, d'autant plus qu'aujourd'hui à l'enfant roi a succédé l'ado, puis l'adulte « client ». Si tout nous est dû, pourquoi être reconnaissant ?

Pourtant, les psys insistent avec force sur l'importance de ce petit merci, qu'il soit de simple politesse ou ressenti de l'intérieur. «Voilà comment je définirais la gratitude, explique la psychologue Rébecca Shankland, un mélange subtil de surprise, de joie et d'émerveillement, une bouffée de reconnaissance qui nous envahit quand la vie nous est faste… ou quand les autres nous font du bien.»

Autre effet de la gratitude : c'est bon pour la santé. Aussi bon que la méditation

Des « ateliers gratitude » commencent à être proposés pour soigner les anxieux et les déprimés dans certains hôpitaux – en particulier au service psychiatrie du CHU de Montpellier. Petit tour de ses bienfaits.


1) C'est un amplificateur de bonheur

Tous les experts en témoignent : le sentiment de reconnaissance, à la vie ou à autrui, est le meilleur moyen d'avoir double ration de bonheur.


Le philosophe André Comte-Sponville le précise : « La gratitude est un second plaisir, qui en prolonge un premier : comme un écho de joie […], comme un bonheur en plus. »


Exemple : on prend un café avec des amis, sous le soleil de l'automne. On est bien. Puis on se remémore, le soir même, le sentiment de bien-être qu'on a éprouvé, la chance d'avoir de tels amis et de ne jamais être seul. Et ce sentiment de gratitude amplifie largement ce qu'on a vécu.


L'expérience n'est pas si facile car ce n'est pas un sentiment inné. Et pour cause. « On est programmé pour repérer les situations négatives et les menaces qui planent sur nous, afin de les désamorcer… Du coup, on voit plus souvent le verre à moitié vide. Les petits bonheurs de la vie passent fréquemment inaperçus – c'est ce qu'on nomme « l'habituation hédonique » (on s'y habitue au point de ne plus les voir). Or ce sont eux qui nous font du bien », explique Rébecca Shankland. La gratitude déclenche un cercle vertueux.


C'est comme si nous portions des « loupes de lecture positives » : nous prenons l'habitude de repérer de plus en plus ces petits moments qui nous semblaient si banals, mais qui sont essentiels à notre bien-être. Bref, nous développons une attention à ces microbonheurs. Votre ado est rentré déjeuner inopinément avec vous au lieu d'aller à la cantine ? Votre plante fleurit alors qu'elle a failli mourir de soif cet été…? Vous venez de voir un spectacle magnifique ? Fermez les yeux et prenez du temps pour savourer


2) C'est un médicament naturel

Les émotions positives ont sur le corps des bienfaits inestimables. « Un certain nombre d'études sur la méditation ont prouvé son effet sur la stimulation du système immunitaire. Or la gratitude intervient beaucoup dans les séances de mindfulness (méditation de pleine conscience) : les deux s'entraînent. Pratiquer la méditation développe les compétences de gratitude, car il s'agit d'éprouver le bonheur et la reconnaissance d'être au monde », souligne Rébecca Shankland.


Une arme antidéprime Au CHU de Montpellier, la psychiatre Deborah Ducasse a mis en place la première étude mondiale sur les effets de la gratitude auprès des personnes suicidaires. « Nous avons créé deux groupes de patients. Les premiers doivent remplir tous les soirs leur "journal de gratitude", en dégageant et en analysant trois moments bénéfiques de la journée. Le second groupe doit retranscrire tous les soirs les repas consommés. » « Selon les premiers résultats, la gratitude permettrait d'améliorer l'optimisme et de diminuer la douleur psychologique », constate le Dr Ducasse.


Des bienfaits cardio-vasculaires : Le sentiment de joie a un impact direct sur la cohérence cardiaque – le cœur bat moins vite et plus régulièrement –, avec, à la clé, une réduction des risques de maladies cardio-vasculaires.


Un stimulant du sommeil : En remplaçant les épisodes négatifs de rumination, le soir, par la remémoration de trois moments heureux vécus dans la journée, on plonge plus vite dans les bras de Morphée. En outre, on enrichit sa « mémoire positive » puisque le sommeil paradoxal consolide la mémorisation.


3) C'est un activateur de sociabilité

Toutes les émotions contribuent à notre adaptation au monde. La gratitude, elle, stimule les comportements prosociaux.


« En disant merci, vous reconnaissez que l'autre contribue à votre bien-être. C'est à la fois un signe d'humilité et de reconnaissance. ("Oui, l'autre m'est nécessaire pour vivre !"). Un merci prouve que l'on s'intéresse à la personne plus qu'au service qu'il nous a rendu », explique Rébecca Shankland. « Toutes les études prouvent qu'au bureau, dans plus de 50 % des cas, on ne remercie jamais ses collègues, poursuit-elle. Et pourtant, les bienfaits sont flagrants. »


Comme pour Sonia, 38 ans, cadre dans l'industrie pharmaceutique : « Je travaille avec un jeune collaborateur qui m'a souvent rendu service, mais de façon un peu automatique. Un jour, je lui ai adressé un simple mail : "Je voulais te remercier d'être là. Tu ne peux pas savoir à quel point tu m'aides au quotidien." Depuis ce jour, il est plus autonome, il a l'air plus épanoui. Un simple mail a tout changé ! »


4) C'est un stimulateur d'estime de soi

La gratitude est une caresse intérieure qui nous murmure : « Ce petit bonheur, tu le vaux bien ! »


On passe un super moment en famille ? On nous félicite pour notre travail ? Nous l'avons bien mérité.


« C'est toute la différence entre le cadeau, fait spontanément pour vous remercier d'être là, et le "potlatch", le pot-de-vin, qui non seulement ne vous fait ressentir aucune gratitude, mais vous oblige à rendre la pareille », explique Rébecca Shankland.


A contrario, quand on n'a pas confiance en soi, on a de la peine à accepter les compliments – comme si on ne les méritait pas. « C'est dommage, car c'est une "reconnaissance" de ses propres qualités. Et cela amplifie la bonne perception que l'on a de soi. D'où le conseil de remercier, les yeux dans les yeux, quand on nous adresse une remarque positive. On ne pourra pas vous taxer de narcissisme, bien au contraire. Les individus narcissiques ne peuvent éprouver de gratitude, car tout leur est dû… Ils ont une fausse bonne opinion d'eux-mêmes et excluent l'autre comme "vecteur de bien-être", ce qui, in fine, les isole… et ne les rend pas heureux. »


5) C'est un moyen de resserrer les liens familiaux

Croyez-en Rébecca Shankland, la reconnaissance pourrait améliorer l'ambiance familiale : « Je conseille de pratiquer la gratitude le soir, au moment des repas, suggère la psychologue.


On fait un tour de table sur les surprises des cinq sens. Qu'a-t-on observé au cours de sa journée ? Par exemple, gratitude envers ceux qui ont préparé le repas, pour les parfums de la nature… Chacun peut aussi raconter une expérience positive. "Qu'as-tu entendu qui t'a fait sourire ? Qu'as-tu vu de nouveau sur le chemin de l'école ? Un parfum t'a-t-il transporté ?"


C'est un moyen pour éprouver ensemble de la reconnaissance, apaiser les tensions. Et stimuler le "sens du positif" de ses enfants. »


Source : http://www.femina.fr/Psychologie/Psycho/5-bonnes-raisons-de-dire-plus-souvent-merci-859778

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